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- Préparer son sac à dos
- Bien s'alimenter en randonnée
- Les chaussures de marche et de randonnée
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Marcher avec des enfants
Publié le 16 octobre 2020La marche est une activité sportive d’endurance peu intense, adaptée à l’organisme de l’enfant en croissance. C’est un exercice intéressant à pratiquer en famille pour faire découvrir la nature à ses enfants.
Jusqu'à 4 ans
En-dessous de 3 ans l’enfant sera porté par ses parents. Dans les premiers mois, on peut installer un enfant en bas-âge dans un porte-bébé ventral pour une courte promenade. L’adulte veillera alors à ce que celui-ci soit bien calé, surtout la tête, sans être comprimé. Lorsqu’il se tiendra bien assis tout seul, l’enfant passera dans un porte-bébé dorsal assurant un bon maintien de la tête. Le choix du matériel doit être guidé par le souci de confort et de sécurité pour ce dernier (appuie-tête et dos matelassé, assise réglable, harnais bretelle), comme pour le porteur (bonne portance, bretelles et ceinture lombaire matelassée). L’enfant doit être protégé contre le soleil et le froid ; ne pas oublier que si vous avez chaud à cause de l’effort ou de la charge, lui, reste immobile. Vers 2 ou 3 ans, même s’il est plein d’énergie, il n'est pas encore prêt à entreprendre une longue marche. À cet âge, il vaut mieux qu'il s'entraine à marcher en famille plutôt que d'entreprendre une randonnée.
De 4 à 7 ans
A partir de cet âge, les enfants peuvent parcourir de plus longues distances mais sont encore incapable de suivre le rythme de marche des adultes Marcher avec des enfants suppose plutôt une progression horaire de 1 à 2 km en moyenne. Fixer un but de promenade qui sera attrayant pour toute la famille (château, cascade) peut être un argument de poids. Chemin faisant, le mieux est de privilégier la découverte de son environnement, quitte à s’arrêter fréquemment devant une fleur, un ruisseau, le long de la clôture des moutons. L’adulte doit se prêter au jeu, raconter des histoires, commenter le paysage (l’histoire dudit château, la légende de la grotte), entonner des comptines, en bref, faire tout son possible pour que la balade soit un moment agréable. À cet âge, l’enfant apprécie d’être considéré comme un grand : aussi ne faut-il pas hésiter à le responsabiliser en lui faisant porter un (petit) sac avec sa gourde et sa peluche, et en l’incitant à rechercher des marques de balisage. Il faudra, tant que faire se peut, lui épargner les conditions difficiles (vent, froid, grande chaleur, balade interminable). Son organisme se défend encore mal, s’épuise vite, et l’enfant n’est pas encore capable de formuler clairement ses besoins (faim, soif). En vacances notamment, on pensera à ménager des jours de récupération et de jeu entre deux sorties à pied.
De 8 à 12 ans
Les capacités d’endurance s’améliorent nettement, on peut envisager des sorties plus longues (de 10 à 15 km) ou de la randonnée itinérante si l’enfant est déjà un peu entraîné. À cette période où l’autonomie se construit, le motiver en valorisant son besoin d’initiatives et ses capacités de jugement est important : il apprendra à repérer l’itinéraire sur la carte et sur le terrain, à garder un oeil sur la montre, etc. Les enfants marchant bien mieux en groupe, la présence de copains favorisera leur énergie. Si le terrain ne présente pas de danger, et si les enfants sont assez responsabilisés sur la conduite à tenir, vous pouvez leur laisser une relative liberté. Vous les laisserez par exemple marcher devant vous, en n'oubliant pas de leur fixer des points de rendez-vous fréquents. Pour éviter les grosses fatigues, veillez à ce que les enfants boivent et s’alimentent régulièrement.
Au-delà de 12 ans
Un adolescent dispose d'une très bonne capacité de récupération. Toutefois, il est encore en croissance et peut présenter des fragilités surtout au niveau des cartilages. Enfin, l'endurance s'acquiert sur la durée et par l'entrainement et un jeune adolescent aura souvent tendance à surestimer ses capacités. Les ados souffrent fréquemment de manque de sommeil, ce qui peut entraîner une réelle fatigue. Avec eux, le vrai frein à la randonnée réside surtout dans leur absence de motivation, leurs priorités étant ailleurs qu’à marcher avec leurs parents. Cela ne signifie pas que les ados ne randonnent jamais, ils peuvent très bien marcher avec des amis ou au cours de stages de jeunes, camp de scouts, etc. Dans le cadre familial et avec leurs amis, ils seront davantage séduits par des sorties inédites, sportives ou à caractère exceptionnel : bivouac en montagne, randonnée dans les gorges, périple à l’étranger… Dans ce cas, il ne faudra pas oublier que les adolescents, en pleine croissance, ont des besoins alimentaires plus importants que les adultes.
Quel équipement ?
Avant tout, de bonnes chaussures de randonnée même pour les petits : semelle épaisse et crantée, tige montante ; vous avez le choix des matériaux : membranes techniques pour l’imperméabilité, cuir ou fibre synthétique rigide pour le maintien. Des chaussettes en coton, ou combinant différents matériaux selon vos préférences.
Les vêtements doivent être à la fois solides, légers ; pensez à la pluie et au soleil : un bob ou une casquette pour protéger la tête, des lunettes de soleil et de la crème solaire sur les parties du corps exposées. Ajoutez un coupe-vent ou un imperméable en cas de pluie. La gourde peut être partagée par toute la famille à condition d’emporter une quantité d’eau suffisante selon la longueur de la randonnée.
Quand faire des pauses ?
Environ 10 à 15 minutes toutes les heures et en profiter pour boire. Prolonger le temps de pause au moment du déjeuner lors des randonnées à la journée. En gros, respecter au mieux les vœux et les besoins de chacun.
Que faire en cas de fatigue ?
Ralentir l’allure, vérifier que l’enfant n’a pas mal au pied, qu’il a bu suffisamment, qu’il n’a pas de fringale.
Faire des pauses plus fréquentes et surtout trouver des dérivatifs : chants, jeux… Un enfant qui se dit fatigué peut ressentir de la lassitude, de l’ennui plus que de la fatigue, si le parcours est monotone. Mais vérifiez bien qu’il n’existe pas un vrai problème. Ne forcez votre enfant à terminer le parcours coûte que coûte, c’est sans doute le meilleur moyen de le dégouter de la randonnée.
Tenez compte de la fatigue des enfants lors de l’organisation de la prochaine sortie.
La trousse de secours
Pensez à prendre les médicaments spécifiques de vos enfants. Comme pour toute randonnée, emportez une trousse de secours complète.